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ecume & effluve de l'imaginaire
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2 décembre 2006

ombre

Le couple se tenait la main. Moi, assis sur le banc d’en face, je les regardais. Je me disais… non, je ne me disais rien, je les enviais en silence, je l’enviais. J’étais jaloux, le type était à ma place, il ne le savait même pas. Puis, ils se sont disputés, je voulais qu’elle le baffe, qu’elle le tue. Tout comme je l’ai été.

Par la suite, je l’aurai aidée à s’en fuir sous la pluie, à l’abri de toutes menaces. Dans un café, autour d’un thé. La fumée de celui ci s’échapperait au travers de sa frange. Les gouttes de pluie couleraient le long de son visage, ses lèvres bougeraient pour me dire : alors tu vas bien ? Oui, elle m’aurait reconnu, elle pleurerait. Je n’aurai rien répondu, un simple sourire en l’admirant. Le silence serait maître. Alors on se serait regardé. Puis, debout, nous aurions marché jusqu’à chez moi. Enfin, on allait pouvoir être HEUREUX. Pas heureux, on est content, non, heureux, il n’y a rien à dire, rien à faire, juste à sentir, on est heureux.

En fin de compte, elle ne l’a pas tué. C’est moi qui l’ai fait. Je me suis levé, calmement, sereinement, je m’approchais. J’attendais qu’elle lui mette une gifle, mais celle ci n’est pas venue. Elle ne l’aimait pas assez, pas comme elle m’aimait. Alors je me suis concentré, allié ma haine à mon amour, j’ai crié : vas-y, bute le. Elle s’est retournée, ne m’a même pas vu. J’ai sorti le gun. Elle se retournait de nouveau, oui elle me voyait, me reconnaissait. Je tirais. Elle essaya de me gifler. Sa main passait au travers de mon visage. Elle m'aime. Mais je ne suis plus qu’une ombre.

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Commentaires
M
superbe style
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