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ecume & effluve de l'imaginaire
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11 août 2007

le punch était trop bon

C’était 3h du matin, j’étais dans cette rue toute grise, j’avais faim, j’avais soif, je crois que je voulais entrer chez moi. Chez moi, juste en haut de l’immeuble, au plus profond de cette rue si noire. Je sortais mes clefs de la poche, mais celles-ci tombaient à terre. Le bruit métallique me cassait les tympans. En me baissant, afin de les ramasser, je m’écrasais au sol. « Je crois que le punch était trop bon » me suis-je dis.

A 19h, jamais je n’aurai imaginé me retrouver avec une merde de chien contre le nez, sur ce trottoir du bas de chez moi. Le punch était bon. Voilà la seule explication à cette scène improbable 8heures au paravent.

Toujours est il que je ramassais mes clefs, tombées dans ce crotale. J’avais les mains pleines de merde. J’ouvrais péniblement la route, en raison de la serrure qui tournait dans tous les sens pour pas que j’y introduise la clef. La clef, je ne savais même pas laquelle était-ce.  Un voisin descendit pour m’ouvrir, en raison du vacarme, sans manquer de m’insulter, moi, et mes putains de morts… sans déconner, qu’est-ce qu’ils en ont à battre mes morts que je fais du bruit. ET qui c’est ce type qui se permet de dire tout ça parce qui m’ouvre. Je ne lui ai rien demandé, ça me dérange pas de réveiller lui et sa cinglé de femme que je me suis tapé…. Je crois que je sors de l’histoire. Bref, je montais à ma chambre, marche après marche, étage après étage, sans oublier de me cogner la tête qui rebondissait contre le mur qui me servait d’appui. A peine à mon étage, je me retrouvais déjà dans mon lit, même pas lavé, même pas déshabillé. Je m’en dormais.

Puis, l’odeur, à moins que ce soit le ventre vide, me réveillait. Les yeux fermés, je tendis mon bras pour demander à ma chérie de m’aider, à faire n’importe quoi, me nourrir, m’hydrater,…je ne sentais que le drap. J’étendais le périmètre de recherche, je m’enfonçais sur l’oreiller.

Je me retournais sur le dos, et pensais à cette soirée. J’étais parti avec ma copine, Au fur et à mesure que la soirée avançait, je la voyais s’éloigner, à moins que ce soit ma tête qui montait. J’ai parlais à tellement de gens, j’ai bu tellement de verre, qu’elle est sortie de la réception sans que je puisse la voire. Quand j’ai remarqué ce manque, je sortis ma main, la même qui a ramassé les clefs, d’une culotte. Je sortais de cette salle et allais chez moi.

Le punch était bon, voilà pourquoi je suis seul et dégueulasse.

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Commentaires
M
toujours aussi poignant et surprenant.. je me suis demander ou vous m'ameniez cette fois et etait surprise comme toujous <br /> merci
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