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ecume & effluve de l'imaginaire
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29 décembre 2007

là, est la mort

J’étais dans ma chambre, allongé sur le lit, le drap blanc remonté au bas de ma bouche. Une personne, en blouse blanche venait à moi, sans que j’eu besoin de l’appeler. Elle venait d’elle-même. Je ne savais pas qui était ce. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Elle s’avançait vers moi. Elle fit deux pas, les traits de son visage s’éclaircissaient. Derrière la longue barbe, je reconnaissais le professeur qui m’avait examiné. Il venait là pour me donner les résultats, me dire que dans une semaine je serai debout ? Qu’il faudra attendre un peu, mais dans un mois je pourrai aller pécher ?! Accompagné bien entendu ! Me dire quoi, que je vais crever, que je vais souffrir… Qu’est-ce qu’il pouvait bien me vouloir, pourquoi n’a-t-il pas attendu que je vienne chercher son putain de rapport moi-même, ou ma femme. Non, il a voulu venir. Et quand il partira, il faudra peut-être que je le remercie. Il faudra peut-être que je sorte du lit pour lui offrir un apéritif. Que je demande à ma femme d’être gentille avec lui de lui faire ce qu’il veut ! Pour qui se prend-il. J’ai encore m’a dignité MONSIEUR ! Cette dernière phrase s’échappa à voix haute. Il répondit d’un air calme

«

-         Je sais Monsieur, c’est pour cette raison que e prend la peine de venir jusqu’à votre chevet.

-         Allez-y, dites moi

»

Il alla pour me dire, mais je le priais de venir prononcer ses paroles dans mon oreille. Chose qu’il fût. Une fois sa tâche accomplie, le silence s’installa. Il alla pour me dire quelque chose, me réconforter sans doute. Je l’interrompis. Que silence soit fait. Je le priais de repartir, sans rien dire à ma femme, de l’appeler aussi. Qu’elle vienne voir son mari, sur son lit de mort. Lit de mort pour qui ? Il allait repartir.

« 

-         Hé, docteur,

-         Oui ?

-         Vous pouvez me rendre un service ?

-         Oui, lequel mon petit ?

-         Passez moi cela aussi !

-         Cela, non, pourquoi faire ?

-         Docteur, donnez moi cet objet. Il y a écrit mon nom sur la lame, regardait. Ce couteau m’est chèr.

»

Sans rien dire, la tête baissée, poussé par la compassion, le docteur  suivait mon ordre et sortait, ma femme arrivait d’un air interrogé.

Elle s’approchait de moi. Même triste, car elle s’inquiétait. Allez viens, lui dis-je.

Sa démarche était frêle. Elle tremblait sans savoir pourquoi, quand elle saura… saura-t-elle ? En venant à moi, ses mains touchaient presque le sol, tant ses bras étaient ballant. Ses yeux avaient les traces de ces mois d’insomnie. Les poches sous ses orbites étaient presque en contact avec ces lèvres si belles et fermes jadis. Elle s’assied à hauteur de mon épaule. Sa main venait à me caresser le visage. Quand elle sentit ma peau, elle tombait en sanglot dans mes bras. Je sorti du draps ma main saisissant la lame ouverte.

A quoi cela servirait-il de lui dire ? Pour qu’elle soit encore plus effondrée ? Pour quelle raison vivrait elle encore ? Pour me pleurer jusqu’à la fin de ses jours ? Pour s’apitoyer sur son sort, le mien, toute la vie ? Cette vie aux couleurs de la mort !

Toute manière, elle n’aura plus jamais le sourire, alors pourquoi vivre ? Juste pour que son cœur aille au bout de lui-même, juste pour qu’elle se demande pourquoi elle n’a pas pu se suicider au moment de ma mort ? Je vais te la donner mon amour, ne t’inquiète pas, tout va s’arranger, et qui sait ? On se retrouvera peut-être la haut, on n’a rien fait de mal.

Alors que ses sanglots redoublés, le couteau  monta au-dessus des ses omoplates.

Du coin de son œil, elle vit la lame, et ne broncha pas.

A voix basse, dans le creux de son oreille, je lui susurrais «  Inclinons nous, la mort est là. Là, est la mort, mais n’ait pas peur » Je la poignardais.

Elle est si belle, quand elle ne pleure pas.

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