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ecume & effluve de l'imaginaire
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23 février 2008

Fin de soirée avec Attila

George était propriétaire d’un petit immeuble. Amoureux d’architecture, il avait pour model LE CORBUSIER*. Hélas pour lui, son bien est trop modeste pour être comme celui de son idôl. Mais pour s’en rapprocher le plus possible, il a ouvert un vingt-quatre/vingt-quatre. On y trouve de tout, de l’alcool, de la nourriture, des cigarettes, des fromages… des armes, et des ballons en plastiques.

Ce soir-là, minuit  passait. Toujours aucun client. Il alla pour fermer le magasin et mettre en marche l’automate ne comprenant que de l’alimentaire et jus de fruit. Soudain une alarme sonna. C’était une minuterie, mis en marche par sa femme afin qu’il n’oublie pas de mettre en service ce distributeur. Cette manipulation prend un peu de temps, car il venait justement de le mettre en marche. Cette bonne femme me perdra marmonna-t-il dans sa barbe. Il ne croyait pas si bien dire.

Martin était marié à Germaine. Ils avaient dépassé les cinquante ans de mariage et s’ennuyaient terriblement. Leur seule occupation était les jeux de cartes. Cela créé une rivalité entre eux. Martin bien meilleur que sa femme, lui expliquait sa méthode de jeux afin de rivaliser. A chaque conseil donné par le pauvre Martin, Germaine l’envoyait promener lui criant qu’elle n’avait pas besoin de ses tactiques. Le pauvre Martin qui s’était levé jusqu’à la chaise de son adversaire, s’en alla retourner à la sienne. Malgré ses propos, Germaine écoutait les leçons de son mari. C’est ainsi qu’au fur et à mesure, Germaine eut un bon niveau. Il arrivait même de temps à autre qu’elle gagna Martin, sans que celui-ci ne la laisse gagner.

Ce soir-la, Germaine qui notait le nombre de victoire de chacun s’exclama « Je suis meilleur que toi » avec un sourire méchant «  Je t’ai gagné plus souvent que ce que tu m’as gagnée ! T’es vraiment nul Martin, car au début, je ne savais pas jouer, tu ne m’as même pas aider, et je te bats maintenant » Martin acquiesçait et ne manquait de féliciter sincèrement sa femme. Martin proposa de faire une nouvelle partie, qu’il perdu volontairement, et alla acheter, au vingt-quatre/vingt-quatre, une bouteille pour fêter cela.

Martin arrivait au vingt-quatre/vingt-quatre alors que George, son propriétaire allait rentrer chez lui. Il lui supplia de rester quelques minutes de plus, malgré le fait que le magasin aurait dû être fermé depuis vingt-quatre minutes, afin qu’il lui vende une bouteille de champagne, non disponible dans le distributeur, pas de boisson alcoolisée. George, brave homme acceptait. Une voix raisonna dans sa tête lui disant qu’il aurait dû mettre de l’alcool dans son automate.

Carine et Cédric vivaient ensemble depuis deux ans, mais mangeaient souvent au restaurant, et rentraient chez eux tard dans la nuit. Mais ce soir là, la demoiselle voulait préparer un dîner romantique dans leur deux pièce afin de lui annoncer qu’elle était enceinte.

La soirée avait bien commencé. Carine était dans une belle et longue robe noire sans rien de plus contre sa peau. Cédric, un jean et une chemisette proche du corps. Ils ouvraient une bouteille de champagne et les rires n’étaient interrompus que par des baisers

La bouteille de champagne annonçait la couleur en se transformant en cadavre. Les deux amoureux étaient légèrement ivres. Si bien que dans la plaisanterie, Cédric alla aspirer le champagne par la bouche de sa copine, laquelle n’avait aucune objection. Elle lui conseillait même d’aspirer par ses lèvres inférieures. Avec un sourire narquois, le jeune homme lui demandait si elle était sûre que ce serait mieux. Non, mais ça me fait du bien, répondit-elle. Docile, il suivait le conseil.

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, les deux êtres étaient épuisés. La tête de Carine reposait sur la poitrine de son homme positionné les bras en croix.

Carine brisa la symphonie des respirations, en demandant à son amour d’aller chercher une nouvelle bouteille de champagne, qu’il pourra boire en elle… en réalité, c’était pour lui annoncer la nouvelle. Le jeune homme se rhabillait, chaussait ses tong, et descendait au vingt-quatre/vingt-quatre.

Le jeune homme arrivait au magasin en se rappelant qu’il devrait être fermé. Par bonheur, il vu son voisin du dessus discuter avec le propriétaire. Naturellement, George accepta de lui vendre cette bouteille de champagne. Puis ils bavardèrent quand Martin commença à se plaindre du bruit qu’ils ont dû entendre lui et sa femme. Cédric crut que c’était pour rire, du coup en plaisantant, il lui demanda si ça lui avait rappelé des souvenir.

Bertrand, un homme très calme, s’était donné un défi. Faire quelque chose d'illégal. Lui qui respectait scrupuleusement le code de la route, payait ses impôts, en conflit avec personne, voulait être en fraude au moins une fois dans sa vie. Il a tout d’abord pensé à rouler à soixante-dix sur une route limiter à cinquante. Mais pour une action aussi noble qu’être hors-la-loi pour la première fois après trente ans d’existence, il fallait un acte à la hauteur de cette noblesse. Finalement il se décida, et acheta, au noir, un neuf millimètre, via Internet, à des vendeurs d’armes russes. Par sa boîte d’e-mail, il pouvait suivre le trajet de son pistolet. Sans l’avoir encore en main, il le baptisa Attila. Il était tout excité à l’idée d’avoir enfreint la loi.

Le matin précédant  la sonnerie de la minuterie de l'automate, il avait vu un carton dans sa boîte aux lettres. Bertrand se disait bien que cela ne pouvait être que Attila. Mais sur le carton était indiqué « game for children -9years ». Déçu, Bertrand remonta le carton jusqu’à chez lui sans même l’ouvrir.

Le soir, un flash lui vint à l’esprit. Effectivement, il n’avait pas commandé de jeu pour moins de neufs ans. Si cela n’était qu’une ruse… Il ouvra le carton et saisit son arme, La loi était enfreinte ! Mais le plaisir ira à son terme si celle-ci était chargée. Il entendait du bruit au vingt-quatre, il descendait.

Bertrand arrivait. Les deux voisins se disputaient, mais cela n’empêcha pas à George de lui vendre ses balles sans lui poser de question.

Bertrand chargeait son arme. Cette action lui fit pousser des ailes. Il se tourna vers les deux en train de se quereller, et leur demanda de se taire. Le plus vieux commença à lui dire d’arrêter de faire le malin avec son arme, quant à Cédric, effrayé, il ne disait rien et obéissait au doigt et à l’œil de Bertrand. Cependant, le vieux continuer son discourt paternel. Bertrand lui tira dessus. Puis sur Cédric aussi, car pour Bertrand, il poussait des cris de « PD ». Puis Bertrand se retourna vers George muet et immobile «  Désolé mon vieux, mais maintenant que j’y suis ».

Les trois corps étaient à terre, il ne savait pas s’il les avait tués, blessés, où s’ils feignaient la comédie. Toujours est-il que pour ne pas être emmerdé, sa bouche aura été le dernier impact d’Attila.

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