Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ecume & effluve de l'imaginaire

ecume & effluve de l'imaginaire
Publicité
Derniers commentaires
Archives
23 février 2008

Fin de soirée avec Attila

George était propriétaire d’un petit immeuble. Amoureux d’architecture, il avait pour model LE CORBUSIER*. Hélas pour lui, son bien est trop modeste pour être comme celui de son idôl. Mais pour s’en rapprocher le plus possible, il a ouvert un vingt-quatre/vingt-quatre. On y trouve de tout, de l’alcool, de la nourriture, des cigarettes, des fromages… des armes, et des ballons en plastiques.

Ce soir-là, minuit  passait. Toujours aucun client. Il alla pour fermer le magasin et mettre en marche l’automate ne comprenant que de l’alimentaire et jus de fruit. Soudain une alarme sonna. C’était une minuterie, mis en marche par sa femme afin qu’il n’oublie pas de mettre en service ce distributeur. Cette manipulation prend un peu de temps, car il venait justement de le mettre en marche. Cette bonne femme me perdra marmonna-t-il dans sa barbe. Il ne croyait pas si bien dire.

Martin était marié à Germaine. Ils avaient dépassé les cinquante ans de mariage et s’ennuyaient terriblement. Leur seule occupation était les jeux de cartes. Cela créé une rivalité entre eux. Martin bien meilleur que sa femme, lui expliquait sa méthode de jeux afin de rivaliser. A chaque conseil donné par le pauvre Martin, Germaine l’envoyait promener lui criant qu’elle n’avait pas besoin de ses tactiques. Le pauvre Martin qui s’était levé jusqu’à la chaise de son adversaire, s’en alla retourner à la sienne. Malgré ses propos, Germaine écoutait les leçons de son mari. C’est ainsi qu’au fur et à mesure, Germaine eut un bon niveau. Il arrivait même de temps à autre qu’elle gagna Martin, sans que celui-ci ne la laisse gagner.

Ce soir-la, Germaine qui notait le nombre de victoire de chacun s’exclama « Je suis meilleur que toi » avec un sourire méchant «  Je t’ai gagné plus souvent que ce que tu m’as gagnée ! T’es vraiment nul Martin, car au début, je ne savais pas jouer, tu ne m’as même pas aider, et je te bats maintenant » Martin acquiesçait et ne manquait de féliciter sincèrement sa femme. Martin proposa de faire une nouvelle partie, qu’il perdu volontairement, et alla acheter, au vingt-quatre/vingt-quatre, une bouteille pour fêter cela.

Martin arrivait au vingt-quatre/vingt-quatre alors que George, son propriétaire allait rentrer chez lui. Il lui supplia de rester quelques minutes de plus, malgré le fait que le magasin aurait dû être fermé depuis vingt-quatre minutes, afin qu’il lui vende une bouteille de champagne, non disponible dans le distributeur, pas de boisson alcoolisée. George, brave homme acceptait. Une voix raisonna dans sa tête lui disant qu’il aurait dû mettre de l’alcool dans son automate.

Carine et Cédric vivaient ensemble depuis deux ans, mais mangeaient souvent au restaurant, et rentraient chez eux tard dans la nuit. Mais ce soir là, la demoiselle voulait préparer un dîner romantique dans leur deux pièce afin de lui annoncer qu’elle était enceinte.

La soirée avait bien commencé. Carine était dans une belle et longue robe noire sans rien de plus contre sa peau. Cédric, un jean et une chemisette proche du corps. Ils ouvraient une bouteille de champagne et les rires n’étaient interrompus que par des baisers

La bouteille de champagne annonçait la couleur en se transformant en cadavre. Les deux amoureux étaient légèrement ivres. Si bien que dans la plaisanterie, Cédric alla aspirer le champagne par la bouche de sa copine, laquelle n’avait aucune objection. Elle lui conseillait même d’aspirer par ses lèvres inférieures. Avec un sourire narquois, le jeune homme lui demandait si elle était sûre que ce serait mieux. Non, mais ça me fait du bien, répondit-elle. Docile, il suivait le conseil.

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, les deux êtres étaient épuisés. La tête de Carine reposait sur la poitrine de son homme positionné les bras en croix.

Carine brisa la symphonie des respirations, en demandant à son amour d’aller chercher une nouvelle bouteille de champagne, qu’il pourra boire en elle… en réalité, c’était pour lui annoncer la nouvelle. Le jeune homme se rhabillait, chaussait ses tong, et descendait au vingt-quatre/vingt-quatre.

Le jeune homme arrivait au magasin en se rappelant qu’il devrait être fermé. Par bonheur, il vu son voisin du dessus discuter avec le propriétaire. Naturellement, George accepta de lui vendre cette bouteille de champagne. Puis ils bavardèrent quand Martin commença à se plaindre du bruit qu’ils ont dû entendre lui et sa femme. Cédric crut que c’était pour rire, du coup en plaisantant, il lui demanda si ça lui avait rappelé des souvenir.

Bertrand, un homme très calme, s’était donné un défi. Faire quelque chose d'illégal. Lui qui respectait scrupuleusement le code de la route, payait ses impôts, en conflit avec personne, voulait être en fraude au moins une fois dans sa vie. Il a tout d’abord pensé à rouler à soixante-dix sur une route limiter à cinquante. Mais pour une action aussi noble qu’être hors-la-loi pour la première fois après trente ans d’existence, il fallait un acte à la hauteur de cette noblesse. Finalement il se décida, et acheta, au noir, un neuf millimètre, via Internet, à des vendeurs d’armes russes. Par sa boîte d’e-mail, il pouvait suivre le trajet de son pistolet. Sans l’avoir encore en main, il le baptisa Attila. Il était tout excité à l’idée d’avoir enfreint la loi.

Le matin précédant  la sonnerie de la minuterie de l'automate, il avait vu un carton dans sa boîte aux lettres. Bertrand se disait bien que cela ne pouvait être que Attila. Mais sur le carton était indiqué « game for children -9years ». Déçu, Bertrand remonta le carton jusqu’à chez lui sans même l’ouvrir.

Le soir, un flash lui vint à l’esprit. Effectivement, il n’avait pas commandé de jeu pour moins de neufs ans. Si cela n’était qu’une ruse… Il ouvra le carton et saisit son arme, La loi était enfreinte ! Mais le plaisir ira à son terme si celle-ci était chargée. Il entendait du bruit au vingt-quatre, il descendait.

Bertrand arrivait. Les deux voisins se disputaient, mais cela n’empêcha pas à George de lui vendre ses balles sans lui poser de question.

Bertrand chargeait son arme. Cette action lui fit pousser des ailes. Il se tourna vers les deux en train de se quereller, et leur demanda de se taire. Le plus vieux commença à lui dire d’arrêter de faire le malin avec son arme, quant à Cédric, effrayé, il ne disait rien et obéissait au doigt et à l’œil de Bertrand. Cependant, le vieux continuer son discourt paternel. Bertrand lui tira dessus. Puis sur Cédric aussi, car pour Bertrand, il poussait des cris de « PD ». Puis Bertrand se retourna vers George muet et immobile «  Désolé mon vieux, mais maintenant que j’y suis ».

Les trois corps étaient à terre, il ne savait pas s’il les avait tués, blessés, où s’ils feignaient la comédie. Toujours est-il que pour ne pas être emmerdé, sa bouche aura été le dernier impact d’Attila.

Publicité
Publicité
26 janvier 2008

le mal par le mal

Dans un minuscule restaurant, perdu au milieu de la ville, je mangeais face à elle. Elle n’était pas très jolie mais assez plaisante pour discuter, et plus si affinité.

Elle était souriante, mais je devais toujours entamer la conversation, musique, art, littérature… avec l’aide de quelques silences, elle répondait. Mais c’est moi qui dirigeais le débat. Chef d’orchestre, je la dirigeais où je le souhaitais. – piano, football, avenir, peinture, rock, humour, mort… Je régulais la conversation à ma guise afin qu’il n’y ait des silences uniquement lorsque je le décidais. Ceci jusqu’à…

En pleine conversation, j’entendais sa voix. Pas celle de mon invitée, non, celle qui hante mon esprit. D’ailleurs, peut-être est-ce mon esprit que j’entends. Je ne savais pas. Le son de ses cordes surgit là comme ça, parce que je suis en face d’une autre fille qu’elle pour la première fois. Ca ne peut être que moi qui fabule. Le destin ne serait pas aussi cruel. Mais quand même, c’était sa voix, je tournais les yeux. Je tournais la tête, cheveux, taille, cou yeux nez, je cherchais une différence mais non, je devais me rendre à l’évidence, c’était bien elle. Je ne sais pas ce qui s’est passé durant les secondes qui suivirent. Black out. Image fixe, aucun son. Mes cinq ans avec elle défilaient dans mon crâne, comme la vie avant la mort. Quand je revenais à moi, elle allait s’asseoir quelques mètres plus loin, après avoir posé ses joues contres les miennes, une simple bise muette.

A ma table, le silence envahissait l’entre-chaise. On n’entendait plus que le brouhaha des tables voisines. J’en avais une boule au ventre. Mon cerveau avait buggué, celle face à moi avait était omise.

Elle me demandait si ça allait, je lui répondait oui, ne t’inquiète pas. Je n’en pouvais plus, d’elle et de cette question qu’elle me posait incessamment. Intérieurement je bouillonnais, la pression montait. Je ne savais plus quoi faire pour m’en débarrasser quand elle rajoutait « T’es sûr, ça n’a pas l’air d’aller.»

Je tournais ma tête dans sa direction. Les muscles de mon visage se crispaient. Je pivotais légèrement ma tête sur le côté, tordant ma mâchoire….

Mes mains allaient à sa gorge. Je mis toute ma puissance dans mes doigts. Par chance, la force ne faisait que crispaient mes mains qui tremblaient. Je ne l’ai pas étranglée. J’en avais des sueurs.

Elle, ne réagissait pas. Je retirais mes mains de son cou. Je les regardais en pleurant. Avec une voix de pleurnichard, je lui demandais de se casser. Ce qu’elle fit. En toute timidité, navrée de ce qui s’était passé.

Je ne la regardais même pas partir, je dirigeais mon regard vers l’origine de cet incident.

Longtemps après, je la voyais sortir. Elle aussi m’avait vu. Elle venait à moi. S’immobilisait à ma hauteur, fumait une taff, en me recrachant son écume à la gueule. Voulait-elle coucher avec moi ? Ma tête demeurait droite. Nos deux regards s’affrontaient en face à face. Elle cédait la première, je restais droit, fier comme un bronze. Elle aspirait une dernière fois sa cigarette qu’elle jetait à terre. Et s’en aller.

Je la regardais, voyais son cul tanguant de droite à gauche. Un sourire venait se dessiner sur mon visage. Je n’en voulais plus. Je rentrais à ma voiture, satisfait de cette soirée, et désolé pour les deux.

29 décembre 2007

là, est la mort

J’étais dans ma chambre, allongé sur le lit, le drap blanc remonté au bas de ma bouche. Une personne, en blouse blanche venait à moi, sans que j’eu besoin de l’appeler. Elle venait d’elle-même. Je ne savais pas qui était ce. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Elle s’avançait vers moi. Elle fit deux pas, les traits de son visage s’éclaircissaient. Derrière la longue barbe, je reconnaissais le professeur qui m’avait examiné. Il venait là pour me donner les résultats, me dire que dans une semaine je serai debout ? Qu’il faudra attendre un peu, mais dans un mois je pourrai aller pécher ?! Accompagné bien entendu ! Me dire quoi, que je vais crever, que je vais souffrir… Qu’est-ce qu’il pouvait bien me vouloir, pourquoi n’a-t-il pas attendu que je vienne chercher son putain de rapport moi-même, ou ma femme. Non, il a voulu venir. Et quand il partira, il faudra peut-être que je le remercie. Il faudra peut-être que je sorte du lit pour lui offrir un apéritif. Que je demande à ma femme d’être gentille avec lui de lui faire ce qu’il veut ! Pour qui se prend-il. J’ai encore m’a dignité MONSIEUR ! Cette dernière phrase s’échappa à voix haute. Il répondit d’un air calme

«

-         Je sais Monsieur, c’est pour cette raison que e prend la peine de venir jusqu’à votre chevet.

-         Allez-y, dites moi

»

Il alla pour me dire, mais je le priais de venir prononcer ses paroles dans mon oreille. Chose qu’il fût. Une fois sa tâche accomplie, le silence s’installa. Il alla pour me dire quelque chose, me réconforter sans doute. Je l’interrompis. Que silence soit fait. Je le priais de repartir, sans rien dire à ma femme, de l’appeler aussi. Qu’elle vienne voir son mari, sur son lit de mort. Lit de mort pour qui ? Il allait repartir.

« 

-         Hé, docteur,

-         Oui ?

-         Vous pouvez me rendre un service ?

-         Oui, lequel mon petit ?

-         Passez moi cela aussi !

-         Cela, non, pourquoi faire ?

-         Docteur, donnez moi cet objet. Il y a écrit mon nom sur la lame, regardait. Ce couteau m’est chèr.

»

Sans rien dire, la tête baissée, poussé par la compassion, le docteur  suivait mon ordre et sortait, ma femme arrivait d’un air interrogé.

Elle s’approchait de moi. Même triste, car elle s’inquiétait. Allez viens, lui dis-je.

Sa démarche était frêle. Elle tremblait sans savoir pourquoi, quand elle saura… saura-t-elle ? En venant à moi, ses mains touchaient presque le sol, tant ses bras étaient ballant. Ses yeux avaient les traces de ces mois d’insomnie. Les poches sous ses orbites étaient presque en contact avec ces lèvres si belles et fermes jadis. Elle s’assied à hauteur de mon épaule. Sa main venait à me caresser le visage. Quand elle sentit ma peau, elle tombait en sanglot dans mes bras. Je sorti du draps ma main saisissant la lame ouverte.

A quoi cela servirait-il de lui dire ? Pour qu’elle soit encore plus effondrée ? Pour quelle raison vivrait elle encore ? Pour me pleurer jusqu’à la fin de ses jours ? Pour s’apitoyer sur son sort, le mien, toute la vie ? Cette vie aux couleurs de la mort !

Toute manière, elle n’aura plus jamais le sourire, alors pourquoi vivre ? Juste pour que son cœur aille au bout de lui-même, juste pour qu’elle se demande pourquoi elle n’a pas pu se suicider au moment de ma mort ? Je vais te la donner mon amour, ne t’inquiète pas, tout va s’arranger, et qui sait ? On se retrouvera peut-être la haut, on n’a rien fait de mal.

Alors que ses sanglots redoublés, le couteau  monta au-dessus des ses omoplates.

Du coin de son œil, elle vit la lame, et ne broncha pas.

A voix basse, dans le creux de son oreille, je lui susurrais «  Inclinons nous, la mort est là. Là, est la mort, mais n’ait pas peur » Je la poignardais.

Elle est si belle, quand elle ne pleure pas.

4 décembre 2007

Un point c'est tout

Je suis là, je ne sais pas ce que je fous ici. Pourquoi je ne suis pas là-bas, en contrebas. Dans cette petite maison, vue sur le port. Je suis sûr qu'ils doivent rêver de voyage tous les soirs. Même mieux, ils doivent voyager tous les jours, et le soir, ils se ressassent leur périple journalier. Et moi je suis là. A me féliciter pour être allé acheter une baguette de pain. J'ai peur des gens. Dans le coin de chaque oeil , j'y vois la malice, l'égoïsme, la méfiance. Non, tu ne mangeras pas mon pain, et puisque t'es là, tu vas me filer le tien. L'histoire pourrait s'arrêter là, mais vous avez encore peur, peur que le dos tourné, l'autre vous jaillisse dessus, vous roule par terre, vous maintiennes au sol avec sa semelle, et mange votre pain, oui votre putain de pain qu'il n'aurait pas désiré si vous ne lui avez pas mis sous le nez. Alors, plein de rancoeur, de jalousie même, il le veut. Et plus que ça même, il veut vous montrer qu'il l'a. Qui le mange, et s'il n'aime pas ça, à chaque coup de croc lancé, il vous recrachera dessus votre bouffe, accompagnée de sa bave. Vous me faites peur, et parce que j'ai peur de vous, j'ai peur d'eux. Si je peux vous détruire, je le détruirai, alors, j'aurai un peu de liberté.

Quand je sors dans la rue, je change cinquante fois de trottoir, de rythme de marche. Je me retourne sans cesse. Quand je me retourne, je me souviens de mon père qui me disait de regarder droit devant, toujours, alors j'ai peur, je reste tête droite. Mais mon buste, lui, ne l'ai pas. IL se contorsionne, ne m'obéit pas. Il a peur, il veut se cacher. Il est perdu, il ne sait pas ce qui fout là, ma tête ne tient plus droite. Je tombe à terre, je rampe sous une voiture pour me protéger de je ne sais quoi. Et si celle-ci démarre. Je me jette sur une plaque d'égout. A la force de mes jambes, je la décapsule, et j'entre. Comme un rat, je longe les parois. Derrière le béton, il ne peut rien m'arriver.

Est ce une vie ? J'aurai préféré être aveugle, alors, je n'aurai rien vu. Mais la méchanceté se sent. Comme une odeur de tabac froid. Le méchant y est habitué. Mais moi je la sens, elle me fait mal.

Les rats ont la belle vie. Il possède le mal en eux. Ils font peurs, n'ont peur de rien, ont peur de tout. Ils se déplacent en groupe. Par dizaines, centaines, voir milliers, ils vagabondent dans toutes les villes du monde. Se sont imposés sur tous les continents. Je veux être comme eux, ne craindre que ce que tous mes semblables craignent, voir les mêmes choses qu'eux. Je ne veux plus voir leur méchanceté qui me pique les yeux, je veux avoir les frissons devant un film d'horreur, pas en voyant un passant.

Je crois que je débloque. Ca doit être ça. Peut-être qu'un psy m'aiderait.

Non, je pense que je vais me tirer une balle, c'est plus facile. Je ne manquerais à personne, même pas aux rats.

J’ai l’arme dans mes mains, putain je flippe.

Vais-je pouvoir le faire.

Putain maman, qu’est-ce que je fais là !

Et puis merde, qu’on en finisse. Un point c'est tout, un point c'est".

14 novembre 2007

L'ombre

Le couple se tenait la main. Moi, assis sur le banc d’en face, je les regardais. Je me disais… non, je ne me disais rien, je les enviais en silence, je l’enviais. J’étais jaloux, le type était à ma place, il ne le savait même pas. Puis, ils se sont disputés, je voulais qu’elle le baffe, qu’elle le tue. Tout comme je l’ai été.

Par la suite, je l’aurai aidée à s’en fuir sous la pluie, à l’abri de toutes menaces. Nous irons dans un café, autour d’un thé. La fumée de celui ci s’échapperait au travers de sa frange. Les gouttes de pluie couleraient le long de son visage, ses lèvres bougeraient pour me dire : alors tu vas bien ? Oui, elle m’aurait reconnu, elle pleurerait. Moi, je n’aurai rien répondu, un simple sourire en l’admirant. Le silence serait maître. Alors on se serait regardé, on se serait levé. Nous aurions marché jusqu’à chez moi. Enfin, on allait pouvoir être HEUREUX. Pas heureux, on est content, non, heureux, il n’y a rien à dire, rien à faire, juste à sentir, on est heureux.

En fin de compte, elle ne l’a pas tué. C’est moi qui l’ai fait. Je me suis levé, calmement, sereinement, je m’approchais. J’attendais qu’elle lui mette une gifle, mais celle ci n’est pas venue. Elle ne l’aimait pas assez, pas comme elle m’aimait. Alors je me suis concentré, allié ma haine à mon amour, j’ai crié : vas-y, bute le. Elle s’est retournée, ne m’a même pas vu. J’ai sorti le gun. Elle se retournait de nouveau, oui elle me voyait, me reconnaissait. Je tirais. Elle essaya de me gifler. Sa main passait au travers de mon visage. Elle m'aime. Mais je ne suis plus qu’une ombre.

Publicité
Publicité
16 octobre 2007

boule puante, mon bonheur

J’ai un bébé, c’est un monstre. A la maternité tout allait bien, arrivé à la maison, il était mon instrument de souffrance. On ne le lavait pas, ne le nourrissait pas. Il Chialer, bavait, puait. Une vraie souffrance. Quand une personne venait à la maison « Prenez le – Non, ça va, merci - Oui, j’insiste, il aime bien ça mon bébé – Vous êtes sûr, je comprends que les parents ne le passe à personne – Mais Non, prenez le » Si vous aviez vu le dégoût sur leur visage. La plupart du temps, il le tenait à plusieurs dizaines de centimètres d’eux. « Serez le contre vous »… Une fois on m’a dit clairement, non, je ne peux pas. J’apprécie cette personne. Les autres crispent leur visage, et tente de se boucher le nez en mettant leur foutue tête dans les vêtements. Pour couronner le tout, j’aime me mettre derrière l’ôte, face à mon bébé, et là, je lui fait une grimace. En réaction, de ses dents même pas lavées mon bébé rigole en relâchant sa bave… Je suis mort de rire, tout comme ma boule puante. Les gens sont à la limite de le lâcher à terre, mais comme Hippocrate est leur maître, tout va bien. Quand ils partent, je ne les vois plus. Ainsi, au bout d’un mois, mon bébé était tout le temps propre, faisait toute ses nuits. Pendant quinze jours, j’ai souffert mais bordel, ça a servi, c’était trop bon. Je vis enfin dans un royaume de paix et de douceur, sans vous. Il n’y a que mon bébé, ma femme, et moi…. Loin de vous, le paradis est tellement plus proche.

11 octobre 2007

IN RAINBOWS quel autre titre possible ?

Ballade…Nuit..Cloche enneigé…Robinet…Eau tiède…Velour…Hache…Wagon…Trottoir…Nebulleuse…Gouffre…Sirene…Match…synchro…Fièvre…Jesus…enfant…hey…walk alone…Vert fushia.. Jaune abrupte… fievre… four…Microone…jeu…tremblement… verso… tunique… fiole… agree… hockey…samptation… verso… gemaux… bleu…Vert…Grenadine… sang…calme…silece…enjoy… persecution…guitar…faible…diamonds…fievrejeu… destetuer… noah… nancy…jeu… de main… gospilla…vertu… vulve…bouquet… giro… nemo…fusillade…abimé… sans saveur ;..coeur…envouté…dream…drink.. get… fievre…

maroc…Hachiche…foutaise…ghetto…ninja..bruit…son..marmaille…

defait…costume..fievre..briser falloirje tremble…magnifique, extatique…son, lumiere, bagdad, cierge,

cloche enneigé, douceur, matin, fievre, articulation, sensation, grande,ballade, neige, i dont,aristocrate,funeraille, enjeviner,god save,fievre,silence,hurricane,fonsation,foret,chevaiché,ballade,montagne,decouverte,

bouquin, limiter,fievre,manque,abstinence,duivre,ferveur,serveur,jean,jeu,

Ballade, nuit, chomage, univers, grenouille, just,emmagaziner,turn me, finesse, to be head, failure, ca

J’étais là, couché sur une nappe de coton, je me tournais dans tous les sens, je reflechissais. J’étais bien. Je bougeais dans un peu tous les sens… c’est fou ce que je dors mal en ce moment. Je tremble. J’ai froid j’ai les frissons. Maman, j’ai peur. Je ne sais pas quoi faire, que faire. J’attend. Oui, j’attend, je refflechi. A ce que je pourrai faire. Que faire…silence. Oui, je me réveille. Je crois que je suis absent. Dom vienrt de se connecter, je l’ai vu dans la fenetre. A  travers elle, je vois que la neige tombe. I am never là quand il neige. Righght my car. A date datus to know….go one any, vient avec moi cette année. ... Je me tourne encore, j’arrive pas a dormir. Je plane, je any, j’entend une porte s’ouvrir. Mon pere doit partir. C est bon, je ne suis pas dérangé. J avais peur. Je retourne dans mon lit.. jai peur, les mur bougent ? so light., la chanson se termine.J’enten des pas, non une guitare, une voix, one again. Radiohead a dit quil ne supperposerai plus leurs instru, il chante pourtant, maman, j’ai peur. One. Fievre. Nebuleuse, just read. Je pense que . stop. Stop. Nanvançon, pas plus. Jattends. C est beau, tu crois que c est beau, oui je le crois. Je regrette pas. La fievre me prends, quescte ce que je racconte. La musique s arrete.je vois flou, jai pas mes lunettes. La musique reprend. J’ai le ventre qui tremble. Je crois que j’ai frod. Ce froid vient des enceintes. Non, j’ai froid, il fait trente degré dehors, mais il neige dehors, non ik neige pas dehors, il fait trente degré, il est minuit, on est au mois d’aout. Tu dis n’importequoi, on est le trente septembre. Peutetre. Mais d empeche, que ça vien. J… T as frois encore, non, avec qui je parle, moi, soui, sans doute, je ne sais pas. Jai froid, because u say, yle calme me repren. Because, j’atten, non, , où j’en étais, je ne sais pas, les crispations me reprenne, c est bien quand meme. De quoi qui ets bien ? je ne sais pas, c est bien. Je pense a elle. Qui elle, je ne te dis pas, mais je pense a elle. Le sait elle. Je ne sais pas, je ne pense pas, on se connais tres peu. Il fait froid, il neige, envie de me baigner dans un lac en pleine nuit. Au milieu d’une pleine enneigé. Silence. Le silence a rep… la main me brule, je me suis brulé au boulotw ; Mais questce tu raconte. La main me brule, je me suis brulé au boulo, oui c ets bon, la main me brule putain.. oui c est bon.. jai envie de douceur, mallondé dans coton, non, des cocquelico, c est pareil. Oui, ça commence pareil. Et la fin.. Ystop, le cerveau divague, c est ça qui est beau. Puis, ça n avait pas deja cimmencé ? lol, jsai pa, oui, sans doute. Maman, je taime… quest que je dis. Oui, c est vrai… et toi, tu t ytaimeq. Oui, enfin, a qui je parle, jsais pas, non, je maime pa, ito, ouais, jsai pa, je me psycanalse là, arrete de dire des conneries, oui je tassaure. Putain, j ai froid. Ouias, je sens ma cuisse se glacer. Fau dire quelle est denudé. Drole de sensation. Oui,c est vrai. Et c est quand que tu vas t arreter, de quoi, decrir, jsai pa, fin de lalbum, ou jsai pa, si jai envi de continuer… c est poas du jeu, non, mais au debut, jecrivais nimporte quoi, je pensai encore, et là, jete la ke pense que je dis nawak.. ; lol, jecris tres vire, mon, amour tu m entend ? jai pas damour, oui,c est vrai, je nen ai jamais u, je pense en fait.. non, jamaiajamaisj c ets mieu comm ça, oui, je croi que il fai nuit, t as larqu » un temps d arrte, fievre, jai repensé au debuit, fievre, fievre , fierve, oui, stop, ok, le silence a duré peu, ça ??? ja les mains quei se crispent, si je corrige aucune faute… ok, o  en reparlera ok.. çava, ya pa de souci, diuthey, di lui,a qui, je sai pa, di kui, que jaime la mort, but non, ju.. ouias je sais pas, il esy bien cette albim, il me calme, pouratnt jecri vite, c est ça qui ets ? arrete avec cett expression, c est relou… jai froid. Jai la cuisse qui est froide, belle expression aussi ça, non, c’est la verité.. tu crois que je vai publié ces ligne, je devrai me retourné dans mon lit, oep, endianzos, parlubira. Cest cool ça, oui, je saos, allez, comme oon, cett chanson met le spid ms le frois ne disparaît pas, en revanche, hey, t es toujours là lecteur, a l heure actuel, que fais tu, il est 22 33 je viens de regarder mon reveil…on est le trente octobre 22007 oui, je sais. Je crois que… silence, changelent de song, rprise, du pianon, c est beau..je marrete, jecoute…….oui, nuit, noir, public, je t aime, c est beau, je parme pas a toi, cpomment ça, non, a personne. Just ingular.we are spent ; allez revien, on ne s est jamais vu mais revien, ne par pas. Bouuuuuuu je t ai fait peur, desolé, je veux just te couvrir de coton,, j’ai froid, je me laisse entrainer, la vague me porte, jai froid, les frissons semparent de ma poitrine, jai mal aux yeus, oui, je vais aller chercher … des bruits de mitraillete, une g u er  r   e l  e   ryth  m r  a  l  e n   it  e  la  mo rt  r evien t   je ne s a i s  p as c est  beau . q uue  la m  o  r   t  r e  v ie e   n  n ne , je na ariiv e plu s a  ref l echir, le  co eure sarrete a ça repren, oouuuuuuuuuuu allez ça repar, 15 step, repren, oui, just to say, ouaou, 15 step est en hommage a moi, envuie de reprendre mes ballade, la nuit, au bord de la mer, tenit ta main, non, pas la tienne, a bon jai cru, la sienne… cell qui n est pas pà, oui, bien entendu… charmeur, non, c ets vrai ; Allez, monte dans la voiture, ok, ell est douce cette nuit, oui, je sais… la plage a coté brille mes yeux, oh des enfants crient, c est beau, oui, la cloche enneigée veille sur nous, on est poas au bord de la mer ? c est ça qui est bon, allez mes enfants, venez, on va rigoler.. J adore, je veux des enfants.. c est pa ce que tu dosais.. c est ce que je dos ce soit, aller, les gens, tournons nous dans le lit, il fait noir, j ai le srtess… oercussion, dénivelation. Calme, silence, chanson suivante, les nerfs on dirait, ouais, c est ça. Cool ; But u knox. Oui, tkt,… Je suis debout, je suis sorti des draps, one gagain. C ets beau, oui, je, sais. Oam.. oui, c est bon, je cris encore et toujours, jai plus froid a la cuisse, a oui, c est la gauche now, la droite a les fourmi. Je sens plus ma jambe droite. Paralysé ? non, je bouge mmes pieds, je les sens. Cool alors. Oui, enfin, si on doit s arreter a sentir des pieds.. humour, oui, je sais, il en faut, c ool, oui,c est cool, c est ça qui est bon, etre cool ? oui, to be cooL. Effet kisscool. Au citro, c est meilleur, ouais, c est eux qui sont bon, variante, oui, c e st cool. Pas de variante lol j ai pas envie d aller me coucher, oui, … je sais c est ça qui ets bon…. Change, abrege.. fievre, tournoi… non, fievre balladen, fini… pourtant, je me balladerai bien. Ou ? au bord de la mer ? tu sais qu t es fou… faut etre fou pour aller au bord de la mer ? je sai tres bien a quoi tu pensai. Pas al aller… vhangement de music, ok

J entends.. l nuit rrive, c est beau quand meme, le sourire me vien, oui, c est vrai que c est beau. Je sens ce vent froid, mais leger, ok. Oui, jai envie, je te sens contre mon torse, toi, que je n ai jamais senti, oui peutetre une fois, arrete de dire des conneries.. la fievre, j ai pas la fievre, c est ^peutetre cela que je voulais dire. C ets une psychanalyse, non mec,,c est tavie. Questce tu racontes ? je sais pas, mais toi non plus. C est un e. dont get, je pparle pas anglai, ça, on a remarqué. Viens, on se ballade, oui, marchon mon espri.. je nous vois au milieu de la route au bor d de la mer, la cloche enneigé sonne, jaime ça sonnerie, oui, ell est douce, ell perce pas les tympan, oui c est beau, … jai mal au genou, viens là, deplie le, ça yest, non, c est pas vrai, ca y ets c. c est pas mieu, atten jl deten, je me suis mieu reùmis aussi. Ca va mieu. Oui, ça yest. Merci, pas de quoi, si tu m ecoute, tout ira bien. J aurai des enfant ? lol si tu m ecoute t aura des enfan. U dira a tante ugly qjlaime,c est qui ça, je sais pas, jai pas de tante ugly, mais, … je men fou. Je sens encore mon genou, mais je suis avec toi, jai as mal, arrete de dire des connerie, pourquoi t es mechan, je sui pa mechan, c est bon. Ok, im crazy but no to fault.. oui, c est ça, c est ce que j ai entendu, je sais, j ai mam au bras, t es une petite nature, non, je suis sans . ok, ok, je crois quon va s arreter. Non, j’ai pas envie, je suis bien, là, e parler sans rien dire.ok

Famille endeulli

Vivant dand le noir. Oui

Non, je sais pas

Reeflexion

Et ça repar yeyy !!!

Lol

Je crois que je sui heureux, heureus n est pas le mot, imagination ? non, c en est pas le mot. Ouais, jesais, je memballe je crois. Je sais pas, faut voir, oui,  mais ce serai cool. Imagination surprise. Ok cool. Le speed. Oui, ça accelere. Just to say.. oui, cloche enneuugé tt ça, euuuuuux, quoi, je sais pas, je n ai aucun sens a tout ce que j ai dit. Tu dis n importe quoi, je sis, certain disent que je suis fou, ça c est pas n imorte quoi ? je sais, de quoi que je suis fou, non,ce qui dise, c est eux qui sont linverse du fou, renfermé, libere ton imagination loecteur, laisse toi aller. Tape sur ton claivier, enregistre toi, mon tre moi tes fesses. Stop là, tu t emballes, oui, je profite, pervers ! non obsédé, c est kifkif… non ;, j aime la douceur, tu veux du cton pour noel ? oui, un sapin de coton, tt blanc, comme la neige sur la cloche. La conne ? non, la cloche..la cloche enneigé. Ah oui, j’avais zappé, celle au bord de la mer ? oui, mais t as pas oublién, t as fait expret pr l ecriture. Foor l’art mec ! Oui, mais l art c est moi

Non c est nous

Ok pour le nous. Toute maniere, just jaime bien cette album, on s arrete là, la chanson fini

Non, jentend les cloche, une voix, c est beau

Le froid a lestomac me repren.. je sens la mort

Stop

Stop.. oui, je sens, jentend ses pas, take you re booat. Turn a left. Ok

J entend une armée, j entend une fuite qui ne vient pas. Comment je l entend ? c est moi qui fui. Stop. C est beau.

Allez, çça repâr, on n est pas au debut, just spirit back down, ok just spirit. No… ollalala, j’ai le sourire qui me reviens, pas le sourire, je suis gaie, non, c est doux, je sns les instru me caresser la peau.. just pour u. lecteur. Personne lira ça

Allez viens dans lmes draps, on va se rouler dedans, on sera des nem. Comme j’aime etre un nem., because u say, report u sous une grotte en pleine montagne rocheuse sans neige, because u sau… on sort de la grotte, je me vois non, je ne my vois pas partir, je sauis toujours devant, j attends, quoi, je ne sais pas et toi ? pourquoi tu attend. Alalla, j’ai envie de m arreter là, avec le sourir, pas avec la mort de la chanson qui sui peutetre. Ok

Mec, song to say goodbye, goodbye, goodby a tous

12 septembre 2007

dernier nid

Le soleil se couché. Elle arrivait à moi. Après des années d’absence, elle revenait à moi.

Du dernier étage, je la voyais grimper les escaliers. Mes yeux brillés. Sa chevelure noire, à l’éclat incendiaire, était devenue blanche, au rayonnement paradisiaque.

Il ne lui restait plus qu’une marche, Elle interrompait son effort, j’allais à elle. Nos yeux se fixaient. Sans un mot, je lui tendais la main quelle serrait fort. Ses ongles entraient dans ma chair pour ne plus en sortir. Je l’accompagnais à mon lit, notre dernier nid. Elle s’allongeait sur son côté gauche, les seins pointant vers le ciel. Je m’allongeais le long de son corps, imitant sa position. Nos mains se serrèrent à s’en briser les phalanges. Nous tirions le drap sur notre visage.

Les anges contemplaient le paysage, avant de venir nous prendre.

11 août 2007

le punch était trop bon

C’était 3h du matin, j’étais dans cette rue toute grise, j’avais faim, j’avais soif, je crois que je voulais entrer chez moi. Chez moi, juste en haut de l’immeuble, au plus profond de cette rue si noire. Je sortais mes clefs de la poche, mais celles-ci tombaient à terre. Le bruit métallique me cassait les tympans. En me baissant, afin de les ramasser, je m’écrasais au sol. « Je crois que le punch était trop bon » me suis-je dis.

A 19h, jamais je n’aurai imaginé me retrouver avec une merde de chien contre le nez, sur ce trottoir du bas de chez moi. Le punch était bon. Voilà la seule explication à cette scène improbable 8heures au paravent.

Toujours est il que je ramassais mes clefs, tombées dans ce crotale. J’avais les mains pleines de merde. J’ouvrais péniblement la route, en raison de la serrure qui tournait dans tous les sens pour pas que j’y introduise la clef. La clef, je ne savais même pas laquelle était-ce.  Un voisin descendit pour m’ouvrir, en raison du vacarme, sans manquer de m’insulter, moi, et mes putains de morts… sans déconner, qu’est-ce qu’ils en ont à battre mes morts que je fais du bruit. ET qui c’est ce type qui se permet de dire tout ça parce qui m’ouvre. Je ne lui ai rien demandé, ça me dérange pas de réveiller lui et sa cinglé de femme que je me suis tapé…. Je crois que je sors de l’histoire. Bref, je montais à ma chambre, marche après marche, étage après étage, sans oublier de me cogner la tête qui rebondissait contre le mur qui me servait d’appui. A peine à mon étage, je me retrouvais déjà dans mon lit, même pas lavé, même pas déshabillé. Je m’en dormais.

Puis, l’odeur, à moins que ce soit le ventre vide, me réveillait. Les yeux fermés, je tendis mon bras pour demander à ma chérie de m’aider, à faire n’importe quoi, me nourrir, m’hydrater,…je ne sentais que le drap. J’étendais le périmètre de recherche, je m’enfonçais sur l’oreiller.

Je me retournais sur le dos, et pensais à cette soirée. J’étais parti avec ma copine, Au fur et à mesure que la soirée avançait, je la voyais s’éloigner, à moins que ce soit ma tête qui montait. J’ai parlais à tellement de gens, j’ai bu tellement de verre, qu’elle est sortie de la réception sans que je puisse la voire. Quand j’ai remarqué ce manque, je sortis ma main, la même qui a ramassé les clefs, d’une culotte. Je sortais de cette salle et allais chez moi.

Le punch était bon, voilà pourquoi je suis seul et dégueulasse.

11 juillet 2007

casque bleu

Le bruit s’estompait, sous la poussière, la lumière réapparaissait.

Allongé sur un sable froid et humide, je n’entendait plus le silence des bombes, je ne voyais plus les éclats de bombes explosant de toutes parts. C’était fini.

Je me relevais et vu mes compagnons de bastion. Certain avait le sourire, et riait. On allait rentrer chez nous, la guerre était finie. D’autres, le visage fermé, rangeaient leurs affaires.

Quant à moi, après un faible sourire, je me souvenais.

On m’avait positionné derrière un talus, pourquoi celui la, je n’en sais rien, pourquoi je suis là, n’en sais pas plus. Sans doute pour sauver le monde, j’ai un casque bleu.

Toujours est-il que derrière ce talus, je n’avais qu’une mission. Garder un périmètre de sécurité. Celui du pic, endroit clef.

A travers la lunette de ma mitrailleuse, je voyais correctement les visages ‘ennemis’. Mon périmètre n’étant pas en danger, je m’ennuyais et les observais un à un. Non pour leur tirer dessus. Non, juste pour admirer la passion sur leur visage, leur rage pour leur nation, leur liberté.

On m’observait aussi. Un Commandant américain venait me rappeler que cette pratique était interdite et risquerait d’être violement réprimée si je continuais.

Je suivais l’ordre. Pour l’heure, je n’avais donc rien à faire. Juste à entendre le grondement des obus qui perçait mes oreilles, juste à voir les éclats de missiles qui piquaient mes yeux par leur noire brillance. Pour m’évader, je me souvenais, le dernier jour avant le départ…

J’avais passé la journée avec mon amour, j’avais fait la fête avec mes amis, je fêtais mon départ pour la croisade, j’allais sauver le monde entier. Ma famille, mes potes « Combat toi avec force »… Ma chérie « Je suis ton ange, je te protége »…

Quand cette pensée arrivait, un soldat ennemi franchissait le périmètre. Il n’avait pas d’arme. Il n’était pas dangereux, je ne tirais pas. Je l’observais dans la lunette. Dans le casque, me liant au chef de secteur, un seul mot résonnait « SHOOT ! SHOOT THIS SON OF BITCH ! SHOOT ! » « TIRE PUTAIN ! Il va nous butter, regarde ses poches pleines de grenade, SHHOOOOOT LE BORDEL. »  Je dézoomais et voyais ses poches, effectivement pleine de grenade. Je remontais sur son visage, il y avait la hargne, il y avait la peur, le frisson, l’énergie du désespoir, il avais la dernière chance de sa nation dans ses poches.

Il ne me voyais pas, et n’avais presque rien pour me repérer et m’abattre, juste quelques grenades et ses yeux pour combattre l’ONU. Moi, je le voyais au travers de ma lunette. Un simple tir allait anéantir ses espoirs. Une simple pression de mon doigt nous donnerait la victoire, mais encore une victime !? Je n’appuyais pas et toujours « SHOOT SHOOT ». Je m’allongeais sur le sable, pris la position du tireur. Mon œil calait dans l’objectif. J’allais le descendre, suivre l’ordre. Je serrai mes mains sur le fusil. « SHHOOOOOT »Avec le froid, je sentais le moindre centimètre « SHHHHOOT » carré de ma peau. Je sentais celle-ci se tendre, je « SHHOOOT »crispais mon index droit, « SHOOOOOT » j’avais dans ma lunette, le soldat « SHOOOOOT » Son visage se tournais vers « SHHHHHHHHO » moi. Il me voyait « SHOOT » sa main »SHHHHOT » droite piocher dans « SHOOOO » sa poche armée. Il dégo »SHHHOOOT »upillait la grenade « YEAAAAH ! Putain mec, tu nous as fait peur. » Je continuais de l’observer, le visage explosé contre un sable immaculé de sang, sa tête ne se redressera pas. Il ne verra pas sa nation triompher. C’était la liberté d’une nation ou moi. Ce sera moi, je suis désolé.

Soudain une rage m’emportait vers le corps abattu. Je le frappais. Je venais de descendre un type qui se battait pour sa liberté, cela m’emprisonné. Il fallait qu’il paie. Je le tabassais. Je tabassais ce corps qui ne répondait plus à rien. Je le frappais avec mes poings, avec mes pieds, mes coudes, je lui donnais tous ce que je pouvais. Je finissais par chialer sur sa viande encore fraîche.

Je redressai la tête – certains étaient dans le même état que moi, d’autres, avaient un gros sourire de smiley, :-D, on allait rentrer à la maison.

Tout le voyage se passa avec le vacarme des missiles dans le crâne – aucun mot prononcé ou entendu.

Je descendais sur le tarmac. Ma copine, ma famille, mes amis me parlaient. Leurs bavardages me rappelaient le grondement des missiles. Au bout d’une heur de trajet, où ils me questionnaient sans cesse – Comment c’était – T’as vu du pays. -  Allez raconte. Je déniais leur répondre « C’était bien, J’ai buté un type, son sang baignait sur le sable où il devait passer ses vacances. Maintenant, j’ai sommeil. Terminé »

Arrivé à la maison, j’allais directement à ma chambre, sans même attendre ma copine. Je m’allongeais. J’entendais l’explosion des missiles quand au milieu de ceci, j’entendais cogner à ma porte. Ma copine entrait et tentait de me caresser. Je la repoussais, les boules de feu ont éteint toutes flammes qui demeuraient en moi. Elle vient me voir alors que je suis hors combat, où était elle quand j’ai buté ce type ; si c’est mon ange, pourquoi n’a-t-elle pas désarmée le rebel. Maintenant avec sa douce voix, elle vient me voir.

«

-         Qu’est-ce t’as mon héros ?

-         Héros ? T’as pas dû entendre ce que j’ai dit dans la voiture.

-         T’es un héros pour moi.

-         Un héros… un salop tu veux dire

Après un long silence où des tas de questions se heurtaient à mon crâne. Elle se collait à moi. Ce faux anges se collait à moi pour me réconforter, je ne lui pardonnerai pas. Puis, je suis détruit, j’avais décidé de sombrer seul.

Je l'ai repoussée. « De toute façon, je ne suis pas en manque de sexe alors arrête, j’ai niqué toute les jeunes recrues, les moins jeunes aussi. Maintenant, merci de me laisser »

Elle partait en pleurant, me croyant, sans même voir ma perdition. Je prenais un souvenir de l’expédition, trouvé dans la poche du rebel, elle allait être heureuse sans moi, qu’on en finisse.

Un dernier bruit sourd.

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Publicité