boule puante, mon bonheur
J’ai un bébé, c’est un monstre. A la maternité tout allait bien, arrivé à la maison, il était mon instrument de souffrance. On ne le lavait pas, ne le nourrissait pas. Il Chialer, bavait, puait. Une vraie souffrance. Quand une personne venait à la maison « Prenez le – Non, ça va, merci - Oui, j’insiste, il aime bien ça mon bébé – Vous êtes sûr, je comprends que les parents ne le passe à personne – Mais Non, prenez le » Si vous aviez vu le dégoût sur leur visage. La plupart du temps, il le tenait à plusieurs dizaines de centimètres d’eux. « Serez le contre vous »… Une fois on m’a dit clairement, non, je ne peux pas. J’apprécie cette personne. Les autres crispent leur visage, et tente de se boucher le nez en mettant leur foutue tête dans les vêtements. Pour couronner le tout, j’aime me mettre derrière l’ôte, face à mon bébé, et là, je lui fait une grimace. En réaction, de ses dents même pas lavées mon bébé rigole en relâchant sa bave… Je suis mort de rire, tout comme ma boule puante. Les gens sont à la limite de le lâcher à terre, mais comme Hippocrate est leur maître, tout va bien. Quand ils partent, je ne les vois plus. Ainsi, au bout d’un mois, mon bébé était tout le temps propre, faisait toute ses nuits. Pendant quinze jours, j’ai souffert mais bordel, ça a servi, c’était trop bon. Je vis enfin dans un royaume de paix et de douceur, sans vous. Il n’y a que mon bébé, ma femme, et moi…. Loin de vous, le paradis est tellement plus proche.